lundi 26 mars 2012

Genèse et écriture(s)


Mais au fait de quoi ça parle Enchainés ?
Avant de vous pitcher Enchainés je vous propose de vous parler de sa génèse. 

Flashback !
2008 : encore jeune ciné-phage à l’époque, lecteur assidu du magazine Mad Movies, on est en plein dans ce que les américains appellent la new wave of french horror (Martyrs, A l’intérieur, Frontières …) il me vient à l’idée -hyper original- de mettre en chantier l’écriture d’un film d’horreur (oui oui je suis facilement influençable j’assume). A l’époque, jeune padawan que je suis, je n’y connaissais pas grand-chose à l’écriture scénaristique, mais le concept était là. Ecrire un huis-clos rythmé, très violent mais ludique. Un film d’horreur qui aurait le rythme d’un épisode 24 heures chrono (sans terroristes, ni bombe nucléaire qui explose en plein paris).
SIX versions du scénario se succèdent. Les personnages s’étoffent peu à peu. J’apprends à les connaitre. La Version 5 voit l’arrivée d’un personnage, qui vient se greffer à l’histoire pour lui donner une nouvelle dimension, une touche de tendresse et d’émotion (il en faut dans ce monde de brute alors pourquoi pas dans un film d’horreur). Quoi qu’il en soit l’essence de l’histoire doit rester la même.

Avec le temps je comprends très vite que le plus dur dans un scénario n’est pas l’écriture mais la réécriture. Eviter les fioritures, débusquer les incohérences narratives, savoir écouter les critiques constructives. Savoir faire de la "réalité +1" quand il le faut, du "bigger than life", parce que oui, on écrit un film pas un documentaire. 

La recette du chef : Faire une bonne exposition, donnez les bonnes infos,
au bon moment. Allez à l’essentiels des séquences, et bien faire monter la 
sauce. Ajouter à ça un personnage de tueur en série, une bande de jeunes
cambrioleurs pas professionnels du tout et une maison parmi tant d’autres
dans une banlieue pavillonnaire pas mal de rebondissement et quelques
litres d’hémoglobine. Et vous obtenez le scénario d’Enchaînés.

Gabin disait :
« pour faire un bon film. Il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire ».  J’éspère au moins avoir rempli une de ces trois conditions.

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